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La défaillance d’une valve cardiaque

L’hôpital Theresienkrankenhaus utilise des MitraClips depuis juillet

L’insuffisance mitrale est la deuxième cardiopathie la plus fréquente dans les pays industrialisés. Depuis juillet dernier, les cardiologues de l’hôpital Theresienkrankenhaus implantent des MitraClips. L’objectif de ce type d’intervention est de diminuer la sévérité de l’insuffisance mitrale des patients et ainsi de réduire voire supprimer l’insuffisance cardiaque dont ils sont atteints.

Voici ce qui se passe lors d’une insuffisance mitrale : le ventricule gauche éjecte le sang dans le système circulatoire. La valve mitrale empêche le reflux de sang vers l’oreillette et donc les poumons. Cette valve est constituée de deux feuillets et, fermée, elle assure une étanchéité parfaite chez l’individu en bonne santé. Si la fermeture n’est en revanche plus parfaite, du sang riche en oxygène reflue dans l’oreillette gauche et ne parvient donc pas au système circulatoire. Souvent, pour compenser le sang et l’oxygène non distribués aux organes, le cœur s’hypertrophie, devant fournir plus d’efforts pour pomper le sang à travers le corps. Cette hypertrophie affaiblit à terme le muscle. L’insuffisance cardiaque provoque une baisse de la résistance, une dyspnée d'effort et un reflux sanguin dans le circuit pulmonaire, avec le risque d’un œdème pulmonaire mettant la vie du patient en danger en l’absence de traitement. L’insuffisance peut également entraîner l’augmentation du volume de l’oreillette et provoquer des troubles du rythme cardiaque comme la fibrillation auriculaire voire l’accident vasculaire cérébral.

Le corps peut tolérer une fuite de la valve mitrale (insuffisance mitrale) durant une longue période sans que le patient ne s’en rende compte. Cependant, à l’apparition des symptômes, la valvulopathie est souvent déjà à un stade avancé. « L’insuffisance mitrale est à prendre au sérieux, elle doit être diagnostiquée et traitée à temps pour prévenir les graves conséquences qu’elle peut entraîner », indique le Docteur Simon Walter, chef de clinique au Theresienkrankenhaus et responsable du MitraClip dans le service de cardiologie. Le dispositif MitraClip permet d’éviter une complexe opération à cœur ouvert qui nécessite un raccordement à une machine cœur-poumon. Les cardiologues peuvent ainsi intervenir de façon mini-invasive sur les valves cardiaques des patients dans le laboratoire de cathétérisme cardiaque. Un cathéter est introduit par l’aine et acheminé jusqu’à l’oreillette gauche. La valve mitrale se trouve entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche. Au bout du cathéter se trouve le MitraClip, sorte de petite pince qui est placée sur la valve mitrale alors qu’est vérifié avec précision l’emplacement de la fuite dans l’oreillette. Le MitraClip est ensuite implanté et solidarise les deux feuillets de la valve de sorte que cette dernière puisse se fermer complètement. « La position du clip peut être corrigée jusqu’à obtention de l’effet optimal et d’une étanchéité suffisante », explique le Docteur Walter. « Une fois le résultat satisfaisant, le cathéter est détaché du MitraClip puis retiré, et le MitraClip reste fixé sur la valve. »

Pendant toute l’intervention, l’équipe médicale contrôle l’avancée par échographie tridimensionnelle pour une sécurité maximale. Il s’agit d‘un procédé très peu invasif pouvant être proposé aux patients qui, pour diverses raisons, présentent un risque opératoire élevé. L’implantation d’un MitraClip dure en moyenne deux à trois heures. Le patient est placé sous anesthésie générale dans le laboratoire de cathétérisme cardiaque, surveillé par les médecins et le personnel soignant. « Le plus souvent, les patients ressentent une amélioration de leur état et de leurs capacités dès leur réveil », précise le Docteur Walter. « La reconstruction mini-invasive de la valve mitrale est une technique prometteuse et peu agressive. Grâce au MitraClip, nous avons désormais la possibilité de traiter efficacement des patients inopérables en raison d’un risque opératoire trop élevé. » Cette méthode est utilisée depuis 2008 dans quelques cliniques allemandes et les études à long terme sont très prometteuses. Ce type d’intervention permet d’améliorer la qualité de vie et la condition physique d’une majorité de patients.

« La mise en place du dispositif MitraClip à l’hôpital Theresienkrankenhaus élargit non seulement le spectre des interventions en cardiologie mais constitue également un excellent exemple de coopération pluridisciplinaire concrète entre plusieurs services. La seule sélection des patients requiert le consensus d’une Heart Team composée de cardiologues, d’anesthésistes et de chirurgiens cardiaques. Nous avons également développé un partenariat avec le service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Klinikum Ludwigshafen », explique le Professeur Markus Haass, médecin-chef

Pour plus d’informations, veuillez consulter la page du service de cardiologie présente sur le site www.theresienkrankenhaus.de

 

Auteur: Christian Klehr, département Presse et Relations publiques de Theresienkrankenhaus et St. Hedwig-Klinik GmbH

Date: juillet 2017

Source :

Christian Klehr, Département presse et Relations publiques de Theresienkrankenhaus et St. Hedwig-Klinik GmbH, Mannheim, 2017

Source des photos :

Christian Klehr, Département Presse et Relations publiques de Theresienkrankenhaus et St. Hedwig-Klinik GmbH, Mannheim, 2017

9-CH-8-5008-03 09-2019

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